[TEST] GTA: The Trilogy — The Definitive Edition
C’est enfin le grand jour. Après plusieurs mois d’interrogations, Rockstar Games confirmait l’existence de la GTA: The Trilogy — The Definitive Edition le mois dernier. Il aura fallu ensuite attendre plusieurs semaines avant de mettre la main sur ces trois jeux cultes, remis au goût du jour grâce au travail de Grove Street Games avec le moteur Unreal Engine 4.
Grand Theft Auto: The Trilogy — The Definitive Edition est disponible depuis 16h en France sur PC, PS5/PS4, Xbox Series X/S, Xbox One et Switch. Il est donc grand temps pour Rockstar Mag’ de vous livrer l’avis complet et objectif de la rédaction. Est-ce le remaster ultime que tous les fans attendaient ?
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Concernant le Test de GTA: The Trilogy — The Definitive Edition
Notre test concerne uniquement les versions PS5 et Xbox Series X de GTA: The Trilogy — The Definitive Edition. Pour le moment, nous n’avons pas eu l’occasion de tester les jeux sur PC, PS4, Xbox ONE et Switch. Nous vous proposerons dès que possible un second test pour parler de la version Switch.
Trois jeux cultes, version « next-gen« .
Sortis en 2001, 2002 et 2004, GTA III, GTA: Vice City et San Andreas ont marqué l’industrie du jeu vidéo. Plus encore, ils ont contribué à façonner l’histoire de Rockstar. Sans GTA III, la firme étoilée n’aurait peut-être jamais eu cette destinée. Dès lors, nous n’aurions peut-être jamais connu non plus des jeux cultes comme Red Dead Redemption, Bully ou encore Max Payne. Peut-être même que Rockstar Mag’ n’existerait pas.
GTA III est arrivé en 2001 et il a changé les choses. Sans mauvais jeu de mots, il s’agit clairement d’un « gamechangers ». Il a révolutionné l’histoire du jeu vidéo. Avec Vice City et San Andreas, Rockstar enfonce ensuite le clou et surpasse les attentes des joueurs.
Au cours de ce test, nous ne reviendrons pas sur le scénario, le contenu et l’intérêt de ces trois jeux cultes. L’objectif est de vous proposer un test centré sur la remastérisation. De ce fait, nous vous parlerons uniquement de la qualité de cette dernière. Car après tout, on le sait déjà, GTA III, Vice City et San Andreas sont incroyables et vous devez absolument les faire. Que ce soit dans leur version originale ou dans leur version définitive pour comprendre l’histoire de Rockstar.
Dieu que c’est beau
Oui, c’est beau. C’est même très beau. Bien sûr, on prévient les joueurs dès le départ quant aux attentes face à cette compilation : il ne faut pas s’attendre à un jeu semblable à GTA V ou Red Dead Redemption II. Si vous suivez Rockstar Mag’, vous savez que depuis cet été on vous annonce que cette compilation sera à mi-chemin entre un remaster et un remake.
Ainsi, pour ceux qui parviennent à modérer leurs attentes, il est très difficile d’être déçu. N’hésitez pas à voir ou revoir nos trois comparatifs. Nous y confrontons les images de GTA III, Vice City et San Andreas dans leur version « originale » face aux éditions dites « définitives », sur PS5 et Xbox Series X. Que ce soit par l’intermédiaire des vidéos ou des captures d’écran, force est de constater que le travail réalisé par Grove Street Games est vraiment remarquable.
En somme, nous ne sommes pas face à un remake. À ce titre, tout n’a pas été refait de zéro. De même, il n’y a pas de cinématique inédite ou de contenu supplémentaire. Pour autant, nous ne sommes pas devant un simple remaster, qui se contenterait de proposer une résolution en 4K et 60FPS. Avec GTA: The Trilogy — The Definitive Edition, nous avons un entre-deux servi par un nouveau moteur graphique, l’Unreal Engine 4 remplaçant le moteur RenderWare du début des années 2000.
Des environnements pimpés à souhait
Grâce à ce changement de moteur graphique, les jeux sont sublimés avec des textures HD, de nombreux petits détails, une meilleure distance d’affichage et de nouveaux effets. Que ce soit avec la météo, la lumière, les ombres, etc… Lorsqu’il pleut, nous avons le droit à de plus beaux effets sur la carrosserie des véhicules ou sur le sol. Il en est de même juste après une grosse pluie. De fait, vous constaterez des flaques sur le sol. Aussi, la lumière des néons le soir à Vice City est somptueuse.
L’ensemble des bâtiments, des véhicules et des différents objets dans les villes ont eux aussi droit à de nouvelles textures HD. Il faut avouer qu’elles donnent un sérieux coup de jeune aux trois jeux. Mais le plus impressionnant concerne sans aucun doute la végétation ; Grove Street Games apporte un énorme soin aux arbres, buissons, herbes et autres végétaux. L’affinement de ces éléments métamorphose certains endroits des jeux.
Pour la végétation, c’est bien entendu GTA: San Andreas qui s’en sort le mieux. Vice City n’est cependant pas en reste ; les palmiers d’Ocean Drive n’ont jamais été aussi beaux ! En toute logique, c’est sur GTA III que cela se ressent le moins puisqu’il se déroule uniquement en ville.
Entre le moteur Unreal Engine et les performances des consoles, les trois jeux bénéficient d’une meilleure distance d’affichage. Le meilleur exemple concerne GTA: San Andreas, dans lequel vous pouvez désormais voir au loin les villes de Las Venturas et de San Fierro, sans aucune brume ni aliasing. Les trois villes de la région de San Andreas n’ont jamais parues aussi proches !
Un lifting pas toujours supporté
Quelques petits couacs sont tout de même à noter avec ces changements. Dans un premier temps, certaines textures chargent par moment avec une à deux secondes en retard. De même, certains objets tendent parfois à clipper. C’est-à-dire qu’ils apparaissent une à deux secondes après le lancement d’une séquence. Rien de bien méchant toutefois, d’autant que cela n’est pas fréquent.
Enfin, le dernier souci de ce changement de moteur concerne le rendu des modèles 3D pour les personnages. De fait, certains protagonistes ont visiblement mal vécu le passage à la « next-gen ». Selon les cinématiques, cela est plus ou moins flagrant et peut piquer un peu les yeux.
Minimum syndical pour le gameplay
Là encore, si vous suivez régulièrement Rockstar Mag’, vous n’aurez pas de grandes surprises concernant le gameplay de la trilogie. Depuis cet été, nous vous prévenons que cette compilation ne proposerait pas de gameplay identique à ceux de GTA V ou Red Dead Redemption II.
L’inspiration vient des jeux modernes
Les trois jeux cultes de GTA: The Trilogy — The Definitive Edition ont tout de même 20 ans. Comme il s’agit d’un remaster, le gameplay n’a pas évolué. Tout au plus est-il légèrement assoupli grâce à l’Unreal Engine 4. Cela reste néanmoins brut et très arcade (que ce soit la conduite ou le déplacement de nos personnages). Cela risque de surprendre quelques joueurs, surtout les plus jeunes.
Toutefois, parmi les principaux changements propre à la compilation, nous avons désormais un nouveau système de visée semblable aux derniers GTA. Ce n’est malheureusement pas une grande réussite. Oui, elle est plus confortable que la visée des jeux originaux, mais elle n’est pas très précise pour autant. Nous aurions aimé quelque chose de plus optimisé.
Aussi, nous disposons désormais d’une roue de sélection pour changer la radio dans un véhicule ou pour choisir nos armes. Elle emploie un système là encore calqué sur ceux de GTA V et de Red Dead Redemption II. Mais, pour le coup, c’est une réussite : simple, joli et efficace.
D’ailleurs, la trilogie emprunte d’autres éléments à GTA V. De fait, la configuration des manettes est désormais identique au dernier volet de la licence. Vous visez et tirez avec les gâchettes, en voitures ou en moto vous accélérez et vous freinez avec les gâchettes. Les habitués de GTA V et GTA Online ne seront alors pas perdus. Et pour ceux qui préfèrent la jouer « old school », il sera toujours possible de revenir aux configurations originales dans le menu pause.
Des attentes qui tombent à l’eau
Même si nous ne nous attendions pas à un grand bouleversement côté gameplay, nous sommes tout de même déçus de voir qu’il n’est toujours pas possible de nager dans GTA III et Vice City. Vous ne pouvez pas non plus vous mettre à couvert. Enfin, les motos ne sont toujours pas présentes dans GTA III. Cela ne devait pourant pas coûter grand-chose de prendre des Sanchez, des Angel et d’importer des motos de Liberty City Stories dans GTA III — The Definitive Edition. Dommage.
De même, nous regrettons qu’il n’y ait pas de compatibilité avec les retours haptiques de la manette PS5, ni d’adaptation avec les gâchettes.
Techniquement, cela tient la route
En attendant notre retour rapide sur la version Switch (ce week-end ou la semaine prochaine), que pouvons-nous dire des versions PC, PS5 et Xbox Series X ?
Tout simplement qu’elles font le job. En 4K, 60FPS (avec possibilité d’activer le HDR), cela nous offre un rendu de toute beauté et stable. Nous avons rencontré quelques baisses de framerate à de rares moments sur San Andreas, mais rien d’alarmant. Depuis la publication de la mise à jour « day one », les bugs mineurs ont disparu. Cela nous permet en somme de profiter d’une bonne expérience.
Le prix fort, trop fort ?
C’est bien le principal défaut de cette trilogie : le prix. Proposée à 59,99€ sur tous les supports, c’est bien trop pour un remaster. Même si le travail est là et que c’est à la hauteur de nos attentes, nous estimons que le coût pour les joueurs est excessif. À titre de comparaison, les trois remakes (et non-remaster) de Crash Bandicoot en 2017 et de Spyro en 2018 étaient vendus à 39,99€.
Au-delà de cela, et en toute honnêteté, nous ne pouvons qu’être satisfait du travail réalisé par Grove Street Games. De fait, de nombreux remaster sont proposés chaque année, sans proposer autant de changements. Hélas, cette compilation est vendue 20€ trop cher.
Notre avis sur GTA: The Trilogy — The Definitive Edition
C’est beau et même très beau par moment (malgré quelques soucis avec les modèles 3D des personnages). Les jeux sont toujours aussi fun, avec un gameplay légèrement amélioré — qui aurait pu l’être davantage, bien entendu. Cette trilogie apparaît alors comme une belle surprise. Nul doute qu’elle séduira et satisfaira tous les fans.
Sur PS5, Xbox Series X et PC c’est sublime, le rendu en 4K et les 60FPS proposent en ce sens un confort de jeu non négligeable. C’est donc un bon moyen de replonger dans nos souvenirs ou de permettre à des joueurs de découvrir ces trois jeux cultes. Le principal souci concerne par conséquent le prix. Il est, à nos yeux, bien trop élevé pour un « simple » remaster de jeux qui ont 20 ans. Nous aurions aimé le même résultat, mais pour 20€ de moins.
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Le verdict Rockstar Mag’
POINTS POSITIFS | POINTS NEGATIFS |
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C’est beau, l’Unreal Engine 4 apporte un sacré coup de jeune (effets lumineux, reflets, conditions météo…) | Prix ridicule |
Toujours aussi mythiques, toujours aussi fun. | Quelques petits bugs (clipping, les 60FPS qui ne sont pas constants…) |
Les quelques améliorations de gameplay sont efficaces (roue d’armes, radio, contrôles à la GTA V…) |
La nouvelle visée, pas optimale |
Durée de vie gargantuesque (près de 100h pour finir les trois jeux à 100%) | On regrette que l’amélioration de gameplay ne soit pas plus poussée (la nage dans GTA III et Vice City, possibilité de se mettre à couvert…) |
La bande-son toujours au top, les effets sonores conservés pour encore plus de nostalgie ! | |
La configuration de manette style GTA V : un plaisir. |