GTA III | Le jeu est né, car Rockstar n’a pas obtenu la licence Godzilla

Une anecdote assez drôle autour de Rockstar, puisque si nous avons eu le droit à Grand Theft Auto III, c’est en partie à cause du fait que DMA Design (Rockstar North) n’ont pas obtenu les droits de la licence Godzilla.

Fondé en 1998, Rockstar Games a enchaîné les collaborations et les adaptations en jeu vidéo dans ces premières années. Entre les jeux Austin Powers, State Of Emergency, The Italian Job, Evel Knievel ou encore EarthWorm Jim, les premiers jeux édité et développé par la firme étoilée sont assez diversifiés. Parmi ces titres, on compte plusieurs projets abandonnés, comme un jeu Duke Nukem ou encore un Grand Theft Auto sur Nintendo 64.

Parmi les projets qui n’ont pas vu le jour, on peut rajouter une adaptation du film Godzilla, qui ainsi permit de lancer le développement de GTA III.

GTA III ; un jeu qui n’était pas prévu, à la base

GTA III Révolution

Dans une récente interview accordée à GamesHub, Obbe Vermeij, l’ancien directeur technique de chez Rockstar North (entre 1995 et 2009) est revenu sur les débuts de Rockstar et notamment le développement de GTA The Trilogy (GTA III, GTA Vice City, GTA San Andreas). Obbe explique qu’à la base, Aaron Garbut et Leslie Benzies, en charge du studio Rockstar North, ne comptaient pas enchaîner sur le développement de GTA III. Après les deux premiers jeux Grand Theft Auto et Wild Metal, DMA Design voulait réaliser une adaptation de la licence Godzilla.

C’est finalement, après s’être vu refuser l’obtention de la licence, que le studio qui était en phase de devenir Rockstar North a décidé de lancer la production de GTA 3D.

L’entreprise a donc été rachetée et revendue trois fois en très peu de temps, puis nous avons appartenu pendant un certain temps à Take-Two Interactive. Ils avaient beaucoup d’autres projets en cours : d’autres studios, etc. Nous venions de terminer notre jeu, Space Station Silicon Valley, et Leslie, Aaron, Adam Fowler et moi n’avions aucune consigne. Personne ne nous avait dit quoi faire, alors chacun a improvisé. J’ai créé un petit jeu de course de voiliers parce que je trouvais ça sympa. Ça n’a rien donné. Aaron Garbutt et Leslie Benzies ont d’abord essayé de faire un jeu Godzilla, car ils pensaient qu’on pourrait obtenir la licence. Ça n’a pas vraiment marché. On s’est alors dit : pourquoi ne pas faire GTA III ? Ça aurait été tellement logique. Un GTA en 3D. Ils ont lancé le projet et on a eu le feu vert de New York quatre mois plus tard, tout au plus.
La transition entre GTA 2 et GTA III a été brutale, avec des équipes complètement différentes. Je crois que seulement deux personnes ont travaillé dans les deux équipes. Parallèlement, ils ont ouvert un studio satellite à Édimbourg, puis ont rapidement fermé le studio historique de Dundee. C’est ainsi que nous sommes devenus Rockstar North, avec l’équipe GTA et l’équipe Manhunt. Voilà comment tout a commencé.

Obbe Vermeij ne s’arrête pas ici et nous donne un peu plus de détails sur les premières idées autour de GTA III. On apprend ainsi que ce troisième opus, n’est finalement qu’un remake, en 3D, du premier Grand Theft Auto.

Il était donc prévu dès le départ de réaliser une version 3D de GTA 1, car l’univers de GTA 2 se situe dans le futur. Tout s’est parfaitement enchaîné. C’était presque miraculeux. Si l’un de ces éléments avait manqué, le succès n’aurait pas été au rendez-vous. C’était déjà une franchise à succès grâce à GTA 1 et 2, deux jeux exceptionnels. Le concept de base était fantastique et totalement novateur, mais les équipes qui avaient développé ces jeux n’étaient pas vraiment à l’aise avec la 3D. Nous avions l’expérience en 3D, ce qui n’allait pas de soi à l’époque, mais nous pouvions concrétiser l’idée. L’éditeur, en pleine expansion car tout juste lancé, était ravi que nous embauchions du personnel et était prêt à nous soutenir.
Ils ont conclu un accord avec Sony, ce qui nous a beaucoup aidés pour la promotion. Ensuite, la PS2 a connu un essor fulgurant. Elle dominait clairement le marché, et cela tombait à pic pour nous.

Tout le développement, et le succès de Grand Theft Auto III ne sont qu’une succession de concours de circonstances. Dans cette même interview, Obbe Vermeij expliquait que la sortie du jeu était assez angoissante. Personne chez Rockstar n’y croyait, la direction craignait le flop. Le jeu était dans un état lamentable à quelques mois de sa sortie et l’ensemble de la presse internationale snobait le jeu. Finalement, dès sa première semaine, GTA III va révolutionner l’industrie du jeu vidéo, devenant le plus gros succès de l’année 2001, en seulement deux mois de commercialisation

[SOURCE]


Pour ne rien manquer de l’actualité de Rockstar Games, rejoignez-nous sur YouTubeX (Twitter)ThreadsInstagramFacebookBluesky et Discord.

Bonne journée à tous à toutes et tous sur Rockstar Mag’ ! 🙂