Take Two s’interroge quant à la stratégie d’inclusion des jeux AAA dans le game pass
Il est important pour les sociétés de distribution de jeux vidéo d’évoluer en permanence pour s’aligner sur les standards des joueurs et joueuses. Justement, Strauss Zelick, PDG de Take-Two Interactive (T2) déclare que malgré le fait que les joueurs soient friands aux jeux dits « AAA » inclus dans les services d’abonnement tels que le game pass, T2 ne semble pas convaincu.
Du côté de Blizzard Entertainement, les affaires roulent. Le prochain opus de Call of Duty, Black Ops 6, devrait intégrer le service d’abonnement de Microsoft, le game pass, day one (le premier jour de sa sortie). Cette information n’a pas laissé Strauss Zelnick indifférent.
Selon lui, cet ajout dans le catalogue va inéluctablement faire bondir les chiffres d’abonnement à la plateforme, du moins pendant un certain temps. Malgré cet avis, il considère que pour Take-Two, les affaires doivent être gérées d’une manière différente. En effet, lui et les équipes de la société de distribution ne souhaitent pas s’aligner sur la stratégie choisie par Blizzard.
Une stratégie du game pass qui ne convainc pas
Les choix concernant la licence de Call of Duty ne convainquent pas T2, notamment Strauss Zelnick. Le PDG considère en effet que même si cet ajout va « pousser les consommateurs à s’abonner » il n’est pas pour autant favorable à inclure des jeux de ses filiales sur des plateformes d’abonnement.
Cet avis n’est pas nouveau, puisque Zelnick avait déjà déclaré deux ans plus tôt, en 2022, que d’un point de vue économique, cette inclusion n’était pas envisagée. Il considère en effet que la majorité des consommateurs n’est pas prête à payer pour cela.
Cela n’a aucun sens pour nous, parce qu’économiquement parlant, nous ne pensons pas que les consommateurs soient prêts à payer pour cela. Et nous ne pouvons pas nous permettre de bouleverser notre activité d’une manière qui n’a pas de sens d’un point de vue économique
Il ne souhaite pas que les choix commerciaux concernant les jeux développés par ses filiales changent de manière significative, pour ne pas avoir à leur tour besoin de changer leur manière de fonctionner, d’autant plus que selon lui, ce choix n’aurait aucun avantage économique. Même si son avis est plutôt clair, il n’apparaît pas non plus de mauvaise foi.
« Je pense qu’offrir un titre de premier plan à un prix élevé […] poussera les consommateurs […] pendant au moins un certain temps »
Même s’il ne souhaite pas opter pour cette stratégie, il avoue tout de même qu’un tel choix pourra pousser les consommateurs à s’abonner à ce type de plateformes pendant au moins un certain temps. Mais ce n’est pas sa vision des affaires. Il déclare que cela « n’affectera pas [ses] décisions, parce qu’elles sont rationnelles ».
A cette occasion, il évoque les résultats financiers de l’entreprise. Cette année fiscale (s’étant terminé le 1er avril 2024) n’a pas connu la même croissance que les précédentes. « Nous avons réduit notre pipeline pour nous concentrer sur les titres qui, selon nous, connaîtront le plus de succès » déclare-t-il. Cela prouve qu’ils sont sans cesse à la recherche d’un bon modèle économique, et a fortiori de répondre aux besoins des joueurs.
Ce modèle économique n’est pas sans faille. Nous le savons, le monde du jeu vidéo a subi toute une vague de licenciements. Take-two a également, en plus de cela, procédé à une réduction des coûts. Dans la jumelle qui observe les objectifs de T2, on peut lire « Nous avons une stratégie en trois volets, qui consiste à être l’entreprise de divertissement la plus créative, la plus innovante et la plus efficace ».
Qu’est-ce que GTA 6 implique, selon Zelnick ?
Le tant attendu ne sera évidemment pas sans effet sur l’économie de la société de distribution. Son lancement possède déjà l’étiquette du « plus gros lancement de divertissement de l’histoire » qui devrait voir le jour à l’automne 2025. Mais ce n’est pas le seul sujet qu’il évoque.
Sont dans le viseur les joueurs sur les consoles ancienne génération. Ce n’est pas un problème selon lui, puisque les anciens titres de Rockstar ont toujours beaucoup de succès. L’une des particularités de Rockstar se trouve en effet dans le succès de ses anciens titres, qui ne s’essouffle pas.
Nous avons un superbe catalogue dans cette entreprise, il est fiable et génère beaucoup de réservations nettes chaque année. Nous sommes donc ravis qu’il y ait des acteurs intéressés par les anciens titres et même par les anciens systèmes. Cela dit, les nouveaux titres à succès génèrent une énorme quantité de réservations nettes dans le secteur.
En revanche, il n’est pas dupe. Le prochain titre tant attendu poussera les joueurs à se tourner vers les consoles nouvelle génération, même si le grand frère de GTA V ne devrait pas atteindre les 60 fps sur ces consoles. Même s’il s’agit du jeu le plus attendu, T2 ne se concentre pas uniquement sur celui-ci. « 15 jeux immersifs, un jeu indépendant, cinq jeux mobiles et trois remasters au cours des exercices 2026 et 2027, avec Civilization VII, qui devrait arriver à la fin de l’exercice ».
Zelnick et ses équipes souhaitent donc que T2 surpasse les performances du secteur en générant de grands succès. En tout cas, ils semblent être sur la bonne voie.
Pour ne rien manquer de l’actualité de Rockstar Games, rejoignez-nous sur YouTube, X (Twitter), Threads, Instagram, Facebook, Bluesky Discord.
[SOURCE]
Bonne journée à tous sur Rockstar Mag’ 🙂