Il y a 20 ans, San Andreas recréait le Los Angeles des années 90

GTA San Andreas, le magnum opus de Rockstar Games de l’époque PS2, est sorti en Octobre 2004, soit il y a 20 ans déjà. Après l’épisode Vice City à l’esthétique néon/rétro marqué par la synthwave et ancré dans les eighties,  le titre suivant prend le parti des années 90 et de la vibe hip-hop Westcoast. Changement radical d’ambiance, pour le meilleur et… le meilleur, tout simplement. Petit retour sur le plus grand GTA des années 2000.

GTA San Andreas a 20 ans : retour sur cet opus culte marqué par la Californie des années 90

Pour les 20 ans de GTA San Andreas, Rolling Stone a consacré au jeu un article très intéressant, en particulier orienté sur les inspirations du jeu, sa genèse et son ambiance, sur lequel nous avons beaucoup pris appui ici. En effet, l’une des principales force de la saga GTA est sa capacité à encapsuler parfaitement une époque et des lieux précis. Comme dis dans l’intro de cette présente chronique, Vice City a donné vie à la glorieuse et flamboyante décennie 1980 à Miami. GTA IV a quant à lui su retranscrire à merveille le sentiment écrasant de la métropole américaine de New York post 11 Septembre, froide et hostile, bien éloignée du rêve américain tant vanté chez l’Oncle Sam.

GTA San Andreas lui, a pris une autre route : celle de la Côte Ouest des États-Unis des années 90. Point de strass, nulle chemise hawaïenne, là c’est la street, la vraie. Et quand on veut dépeindre la vie dans les banlieues californiennes, quoi de mieux que s’inspirer des plus grands. Rolling Stone l’a noté : on peut en effet citer le long métrage américain Boyz in the Hood, sorti en 1991. Regardez-le, et les similitudes entre ce film et le titre de Rockstar vous sauteront en pleine poire : les personnages s’interpellent à base de « homies » et de « wassup » et tout le monde ou presque se balade avec un gun à la ceinture. Nous ne l’avions pas évoqué, mais San Andreas introduit le premier personnage noir de la série : Carl Johnson, ou CJ pour les intimes.

Des ambiances visuellement marquées

Mais San Andreas, ce n’est pas que Los Angeles. En effet, le scénario enverra CJ aux quatres coins de la région et fera découvrir au joueur des lieux diamétralement différents, tant dans les architectures et les environnements que par les couleurs affichées à l’écran.

Que ce soit la chaleur écrasante du désert de Bone County, la brume épaisse et froide enveloppant San Fierro, les lumières des casino de Las Venturas ou les palmiers et les tons chauds de Los Santos, chaque lieu est un dépaysement constant pour les mirettes, et il est évident que les développeurs aient mis un point d’honneur à retranscrire ce sentiment de découverte renouvelé au fil de l’aventure.

Des talents divers pour créer un jeu d’exception

Pour donner vie à Los Santos et à la région de San Andreas, Rockstar a rassemblé divers artistes et personnalités sous sa bannière. Le magazine Rolling Stone parle des noms les plus connus tels que Samuel L Jackson qui incarne Tenpenny, le rappeur de légende Ice-T ou encore Faizon Love dans le rôle de Sweet.

Mais ce que les gens ignorent peut-être, c’est que tout ce beau monde a trouvé contact avec Rockstar Games par l’intermédiaire du producteur américain DJ Pooh. Ce dernier aurait d’ailleurs joué au guide touristique afin de faire découvrir Los Angeles et son ambiance aux développeurs.

Rolling Stone ne connaît pas exactement les détails de comment DJ Pooh a été contacté par le studio, mais le magazine donne des petits détails amusants, comme le fait que l’interprète de CJ, Young Maylay, discutait avec le producteur sans savoir qu’il était enregistré par des pontes de Rockstar qui cherchaient alors des comédiens pour le jeu. Ceux-ci lui auraient ensuite donné rendez-vous avec d’autres comédiens dans un entrepôt et Maylay décrit la scène d’une drôle de façon :

« On aurait dit qu’ils offraient des dindes tellement il y avait du monde qui attendait dans la file » – Young Maylay

Et tant pour Young Maylay que Faizon Love, beaucoup s’accordait à dire que le script du jeu était juste follement velu. Maylay décrit celui-ci comme étant « plus épais qu’une bible », et Faizon Love le qualifiera de « pavé foutrement épais » (thick *ss book).

L’impact du jeu, 20 ans plus tard

Nous ne vous divulgâcherons pas davantage l’excellent article de Rolling Stone donc si vous voulez en apprendre plus, notamment des anecdotes de personnes ayant contribué au jeu, foncez le lire. Mais avant de conclure, il convient de rappeler à quel point le titre aura marqué son époque et glamourisé la Côte Ouest des USA aux yeux de millions de joueurs à travers le monde.

Outre les memes tels que le fameux « Ah sh*t, here we go again » ou encore la commande démentielle de Big Smoke au Cluckin Bell du coin, San Andreas est lui-même devenu une référence à part entière dans la pop culture après s’être lui-même inspiré de références absolues des années 90.

Et même au niveau des productions vidéo ludiques, le titre de Rockstar a absurdement élevé la barre de ce que devait être un monde ouvert, tant en terme d’ambition que d’ère de jeu. Un classique, tout simplement.

Et vous, avez-vous grandi avec GTA San Andreas ? Vous a-t-il vendu du rêve au sujet de la Californie ?

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