GTA | Pourquoi la licence a-t-elle connu un aussi grand succès ? Dan Houser donne la réponse

Depuis sa sortie en octobre 1997, la licence Grand Theft Auto, aka « GTA» est devenue incontestablement l’une des séries les plus populaires et appréciées du jeu vidéo et plus largement, de la pop culture. Si bien que GTA 6, est désormais le produit culturel le plus attendu de tous les temps. Mais, comment expliquer ce succès ?

Lors du dernier bilan trimestriel de Take Two Interactive, le 6 novembre dernier, on apprenait que GTA 5 venait d’atteindre les 220 millions de jeux vendus depuis sa sortie le 17 septembre 2013. La licence GTA, dans son ensemble, venait d’atteindre les 460 millions de jeux vendus depuis la sortie du premier Grand Theft Auto en 1997. Soit, une moyenne complètement folle de 16,4 millions de jeux vendus par an, alors que cela fait 13 ans qu’il n’y a pas eu de nouvel opus.

Bien entendu, GTA 6 est attendu comme le messie. C’est d’ailleurs, sans l’ombre d’un doute, le produit de divertissement culturel le plus attendu de l’histoire. Selon Dan Houser, qui fut reçu dans l’émission Sunday Brunch dimanche dernier, la raison du succès est assez simple.

GTA : le seul jeu à proposer ce sentiment de liberté

En début de mois, lors de son interview dans le podcast de Lex Fridman, Dan Houser confirmait que GTA III a été la vraie révolution du jeu vidéo et de la licence GTA. Au cours de cette interview (que vous pouvez retrouver en version sous-titrée intégrale sur la chaîne YouTube d’Absurd Ventures Mag’), Dan réitère ses propos, confirmant que c’est à partir de GTA III que les équipes ont commencé à réaliser l’ampleur de la situation.

« Je pense que toute l’équipe l’a ressenti GTA 3, qui a été le grand succès, en 2001. Et nous étions vraiment à court d’argent à ce moment-là, en tant qu’entreprise. Je pense que toute l’équipe pensait que ça pouvait être incroyable ».

Lorsque les présentateurs de Sunday Brunch demandent à Dan, pourquoi la licence GTA a-t-elle connu un aussi gros succès, l’ex-vice-président de la firme étoilée n’hésite pas sur la réponse :

« Ça [le jeu] nous plongeait dans un univers cinématographique exagéré et surtout, je dirais, que c’était ce sentiment de liberté. Vous savez, c’était le jeu où… Avant, vous savez, les jeux étaient soit des jeux de tir, soit des jeux de course, soit des jeux de simulation. Et ces trois [éléments] étaient fusionnés d’une manière qui donnait une impression de grande liberté. Et puis, quand on parle du métavers ou de ce monde numérique, ce sont les premiers jeux qui ont montré cette idée de vivre dans un lieu imaginaire ».

En début d’interview, les présentateurs ont voulu revenir sur la carrière de Dan et évoquer, notamment, ses débuts. Lors de la création de Rockstar Games en 1998, le jeu vidéo n’était qu’à ses balbutiements. Dan, son grand frère Sam, et leurs équipes, ont énormément contribué à la popularité du gaming et à redéfinir ce média avec la création de GTA. Dan se souvient, et nous parle de cette époque : 

Dan Houser : « C’était quelque chose à faire. Je prévoyais de partir et de faire quelque chose de plus sérieux, car personne ne prenait les jeux au sérieux. Et c’était au milieu, vers la fin des années 90 et je n’ai jamais pu m’y mettre. Et comme les jeux sont passés sur PlayStation 2, vers 2000-2001, et qu’on avait soudainement une machine beaucoup plus puissante et un DVD plutôt qu’un CD pour stocker des choses, on pouvait soudainement les remplir de contenu et tout à coup c’est devenu super intéressant ; juste au moment où j’ai réalisé qu’une carrière dans le cinéma ne serait peut-être pas si intéressante ou que je ne serais pas fait pour ça. Alors on a dû plus ou moins inventer tout ça mais c’était vraiment par accident ».

Présentateur : « Mais comment ça l’inventer ? Comment faisiez-vous ? Est-ce que vous le codiez ? ».

Dan Houser : « Oh, mon Dieu. Non, non, c’est pour les gens intelligents. Non, je m’appuyais sur le fait que je ne comprenais rien de tout ça, et j’essayais d’apporter de la valeur ajoutée, de trouver comment raconter des histoires dans cet espace de cette façon, ce qui serait un peu comme… presque comme prendre un film ou une série télévisée, et le couper en morceaux, et laisser ces morceaux s’enchaînent de façon non linéaire ».

Présentateur : « Je n’imagine même pas comment on pourrait faire ça. Parce qu’en discuter avec les personnes qui le codaient. Ça me paraît tellement bizarre ».

Dan Houser : « Eh bien, vous savez, on a commencé petit. Et les jeux devenaient de plus en plus complexes à chaque fois. Mais c’était aussi une sorte de nécessité, d’être les précurseurs de ce média. On devait absolument terminer quelque chose pour survivre [en tant que business], et on s’est dit que c’était la solution la plus logique pour y parvenir. Vous savez, on avait des gens vraiment brillants dans l’équipe, qui trouvaient comment tout assembler. Et on a appris, époque après époque après époque, en s’appuyant sur les leçons tirées de la précédente, et sur nos erreurs, pour faire mieux la suivante ».

La suite, nous la connaissons. Grand Theft Auto III est sorti le 26 octobre 2001 en France. Il fut un succès planétaire, devant rapidement l’un des jeux les plus vendus de la PS2. Puis, Rockstar enchaînera avec GTA Vice City en 2002, puis GTA San Andreas en 2004. La machine était lancée, et plus rien n’allait pouvoir les arrêter… 


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