[EDITO] Quel avenir pour The Warriors ?
The Warriors fait partie du catalogue de jeux Rockstar, même si ce n’est pas le plus connu. Directement inspiré du film de Walter Hill sorti en 1979, il met en scène un gang traqué durant une nuit pour un meurtre qu’ils n’ont pas commis. Nous nous interrogeons aujourd’hui sur le potentiel avenir de cette licence, finalement moins connue que Grand Theft Auto.
Attention, cet article comprend des spoilers majeurs à propos de The Warriors.
Avant de continuer
Les mots que vous découvrirez ci-dessous reflètent mon ressenti et mes pensées sur le sujet, d’une manière totalement personnelle. Ces lignes sont uniquement les miennes, Rexha, et ne représentent pas l’avis des autres membres au sein du staff de Rockstar Mag’. Je vais donner mon avis sur ce que pourrait être la suite de The Warriors, mais tout cela n’est que spéculatif. Cet édito me permet d’évoquer une licence que j’apprécie et de partager tout cela avec vous, membres de la communauté.
Quel avenir pour The Warriors ?
Une licence moins connue certes, mais pas moins intéressante pour autant. Aujourd’hui il est question du chemin de vie de The Warriors, une licence prise en main par Rockstar, notamment grâce à Dan Houser. En effet, l’un des deux frères Houser affectionne particulièrement The Warriors, film que Walter Hill réalise fin des années ’70.
L’intrigue met en scène un gang New-Yorkais accusé du meurtre du chef de l’une des plus grandes bandes criminelles de la ville, s’ensuit une traque que nous évoquerons plus tard dans cet édito. On peut déjà dessiner les contours d’un univers pas si éloigné de Grand Theft Auto mais peut-être plus restreint en termes de possibilités (ce qui est assez logique pour un jeu de cette époque).
Même si ce n’est pas la priorité de l’éditeur de jeux vidéos américain si cher à notre cœur, je vous propose aujourd’hui de vous (re)plonger dans cette licence et d’évoquer les possibilités concernant la suite du jeu.
La naissance de The Warriors, un tryptique intéressant
La version vidéoludique de The Warriors n’est pas seulement un jeu inspiré d’un film. Non, accrochez-vous bien. Il s’agit d’un jeu vidéo, inspiré d’un film, lui même inspiré… d’un roman. En effet, l’œuvre de Sol Yurick (sortie en 1965) a servi de trame au film, même si quelques éléments diffèrent. Au début, lorsque le futur producteur du film Lawrence Gordon lit le livre, il l’apprécie jusqu’à vouloir le faire adapter.
La sortie du film ne tenait alors qu’à un fil, tout comme le jeu développé par Rockstar Games. L’existence de cette œuvre n’était acquise en rien. C’est en 2005, quarante ans après le roman éponyme, que le légendaire studio de jeu vidéo l’adapte sur la PlayStation 2. Et c’est d’ailleurs sur cette plateforme que j’ai découvert cet univers, le monde de la nuit si mythique, beaucoup trop tôt d’ailleurs ! Bon, même si ce n’est pas moi qui tenait la manette, mais mon père. C’est grâce à lui si je me suis intéressée aux jeux vidéo.
Évidemment, j’ai ensuite porté mon intérêt vers la version télévisuelle, pour en savoir un peu plus sur cette histoire. Puisque, disons-le, il ne s’agissait pas d’un univers avec des graphismes dignes de GTA V (et ce qui est normal pour un jeu de cette époque). Donc même s’il s’agit d’un très bon jeu, j’ai eu envie d’en connaître un peu plus sur The Warriors. Aujourd’hui, je compte commander le roman pour finaliser le triptyque. Oui, j’avoue, j’ai procédé à l’envers en partant de la fin jusqu’au début…
La rébellion, l’univers favori de Rockstar
Ce n’est pas un hasard si c’est ce studio en particulier qui a souhaité prendre en main ce storytelling. Vous voyez où je veux en venir ? The Warriors, c’est le périple nocturne d’un gang New-Yorkais qui essaye d’échapper à la violence d’autres membres de gangs rivaux. L’essence même de cet univers est la rébellion.
Rockstar est alors le studio parfait pour adapter cette histoire sur un nouveau médium. Qui plus est, ce n’est pas le seul point commun entre cet univers et ceux développés par le studio. La première version du film a été classé X aux Etats-Unis, c’est à dire censurée. On peut croire de prime abord que cela concerne la violence. Mais en réalité, elle intervient par rapport à l’incitation à la violence et à la rébellion contre la police.
Ça ne vous rappelle pas une situation qu’a vécu une autre licence ? Dès 1997, Grand Theft Auto est perçu d’un mauvais oeil. À la fin des années ’90, un nouveau studio de jeu vidéo rachète BMG Interactive et devient Rockstar Games. Même si ce n’est pas avec ce jeu que j’ai découvert la licence, mais avec Grand Theft Auto San Andreas, c’est tout de même un jeu culte. Ce nouveau studio propose alors des jeux vidéos qui proposent d’incarner des criminels s’adonnant à diverses activités illégales.
Les deux licences ont donc ce point commun qui est loin d’être anodin. Parce qu’en réalité ce genre de licence me plaît (et aussi à Rockstar). Elles proposent un univers underground (que l’on retrouve davantage dans The Warriors) qui m’est cher. Et ça ne vous étonnera pas si je vous dis que ce studio fait partie de mes préférés, évidemment, et voici un aperçu de ces raisons dans cet édito.
Peut-on espérer une suite pour The Warriors ?
Bon, même si on le souhaite tous, est-ce que ce sera possible un jour ? Il y a, en tout cas, plusieurs éléments à prendre en compte. Rappelons-le, c’est une adaptation d’un support à un autre, et non une oeuvre créée de bout en bout par le studio. Cela implique alors qu’ils devraient fournir une suite à une oeuvre qui n’est pas initialement la leur.
Autre point, et qui n’est pas des moindres, c’est la question de l’utilité d’une potentielle suite. À la fin du jeu, le groupe atteint enfin l’objectif qui était de regagner leur territoire en vie (même si le personnage de Fox, lui, ne l’atteint pas). À mon sens, une potentielle suite pourrait avoir un succès mesuré. C’est-à-dire qu’il est impossible de jauger l’intérêt de la communauté de Rockstar pour ce jeu à l’heure actuelle.
J’aimerais évidemment qu’une suite puisse être dans les petits papiers de Rockstar. En plus de pouvoir jouer à un nouveau jeu d’un de mes studios de prédilection, on pourrait avoir l’occasion de creuser cet univers underground. Mais forcément, je pense que des changements sont inhérents à l’époque actuelle, c’est-à-dire qu’il n’est pas possible – ou opportun – de proposer un jeu uniquement avec des sessions de nuit. Ça casserait le rythme du jeu, d’autant plus si le choix retenu pour ce deuxième opus est celui d’un open world.
Un open world ou un jeu de couloir ?
Bon, alors, si on imagine une suite ensemble, on l’imagine comment ? De nos jours, la grande question de l’open world anime les plus grandes discussions des geeks. Qu’il s’agisse de vidéos sur Youtube ou sur des forums, le débat sur les préférences de chacun se légitime par divers arguments. Certains considèrent qu’un open world est réussi s’il est vivant, alors que d’autres vont même jusqu’à se demander si le choix d’un monde ouvert ne dessert pas le jeu vidéo.
Sur ce jeu en particulier, j’ai une préférence. Elle se tourne étonnement vers un jeu de couloir, c’est-à-dire l’inverse de l’open world. Pourquoi ? Parce que je trouve que Rockstar nous satisfait déjà bien assez avec Grand Theft Auto et ses légendaires mondes libres. Imaginez un The Warriors 2 à New York, sans cesse comparé à GTA IV, qui rappelons-le se déroule à Liberty City, directement inspirée de Big Apple. Alors non, pour moi, la suite de The Warriors ne doit pas évoluer au sein d’un open world, cela tuerait peut-être la licence.
En revanche, proposer un jeu narratif, bien construit, pourrait sérieusement attiser ma curiosité (si ce n’est pas déjà le cas). De nos jours, ces jeux sont assez minoritaires vis-à-vis des mondes ouverts. Pour n’en citer qu’un, qui n’est autre que l’élu de mon coeur, la licence de The Last of Us l’illustre à merveille. Sa narration, qui n’est pas abordée par l’open world, nous donne la possibilité de nous concentrer pleinement sur les protagonistes et le scénario. Par contre je ne suis pas, pour autant, fermée au potentiel du monde ouvert.
L’exemple le plus significatif est évidemment Red Dead Redemption II. Le dernier open world en date du studio démontre qu’un monde ouvert réaliste et vivant est un véritable terrain de jeu pour les joueurs. Cet univers riche, tant au niveau de la flore et de la faune qu’au niveau scénaristique, propose une véritable expérience assez unique en son genre. Mais comme vous l’aurez compris, ce n’est pas ce que je souhaite pour la suite de The Warriors.
Des activités exclusives, dignes des gangs
Dans une potentielle suite de The Warriors, j’aimerais retrouver les activités auxquelles on pouvait déjà participer aux côtés de Cleon, Swan et d’autres membres du gang. Par exemple, le talent de Rembrandt pour les graffitis pourrait être pleinement exploité, afin d’offrir aux joueurs cette possibilité qui n’est pas disponible dans les GTA. Avant tout, je pense que ces nouvelles activités ne devraient pas s’apparenter à celles déjà exercées par CJ, Niko ou encore Michael.
N’oublions pas les vols d’autoradios dans les véhicules garés dans les rues de New-York, ou encore les vols de supérette. Évidemment, en 2024, les autoradios sont démodés… sauf à considérer une suite dans les années ’80. Il sera également possible d’imaginer tout un tas d’activités auxquelles peuvent s’adonner des gangs. Evidemment, la question de l’éthique se pose.
En 1979, il est avant tout question dans le film de la gestion d’un territoire et non de mettre en scène des trafics de stupéfiants ou autres crimes en tout genre. Malgré mon envie de pouvoir jouer à une suite de cet opus un jour, je ne sais pas de quelle manière Rockstar pourrait sortir un jeu avec ces dernières thématiques tout en restant correct. Sauf, une fois encore, si la suite en question se déroule avant les années 2000. Dans ce dernier cas, la bataille autour de territoires resterait crédible.
Une suite assez lointaine
Il ne faut pas perdre de vue que Grand Theft Auto VI devrait montrer le bout de son nez en automne 2025. Cela implique que pour le moment, il n’est évidemment pas question d’un tel projet (s’il devait exister un jour). Tout comme Bully, l’avenir de cette licence est très incertaine, voire inexistant…
En d’autres termes, il ne faut pas s’attendre à une suite prochainement. La marque de fabrique de la firme étoilée est, comme nous le savons, de prendre son temps en terme de développement de jeu vidéo. Et qui plus est, ce n’est pas la priorité du moment.
Et vous, que pensez vous d’une potentiel suite de The Warriors ? Vous l’imaginez davantage en open world ou en jeu narratif ? N’hésitez pas à me donner vos avis en commentaire. On se retrouve le mois prochain pour un nouvel édito !
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