Dossier : les enquêtes de L.A. Noire inspirées de faits réels

Dans ce nouveau dossier, nous vous proposons d’évoquer les affaires de L.A. Noire inspirées de faits réels, déroulées à Los Angeles dans les années 40…

Et nous voici de nouveau ensemble, dans un nouveau dossier dédié à L.A. Noire. Nous évoquerons aujourd’hui plusieurs affaires du jeu ayant pris appui sur des faits réels s’étant passé à Los Angeles dans les années 40 et plus précisément en 1947, l’année où se déroule le scénario de L.A. Noire. Attention, ce dossier contiendra de nombreux spoilers sur le scénario du jeu, vous êtes désormais averti. 😉

Pour créer un environnement et des affaires cohérentes avec l’époque du jeu, les équipes de développement de la Team Bondi ont voulu s’inspirer de cas réels. De ce fait, Rockstar Games a conclu un accord avec le Los Angeles Times, célèbre journal de la Cité des Anges qui existait déjà en 1947, afin que les développeurs aient accès aux archives de toute l’année, permettant de retrouver des papiers écrits sur des affaires et des délits, permettant de s’inspirer pour quelques enquêtes du jeu.

Cet accord avec le L.A. Times avait d’ailleurs conduit en 2011 à l’ouverture sur le site web de ce dernier d’une carte interactive des crimes à Los Angeles en 1947, en l’honneur à L.A. Noire, inspiré par une véritable carte interactive qu’utilise le Times de nos jours. Malheureusement pour nous, cette carte dédiée à L.A. Noire n’est plus disponible désormais.

Bien que leur dénouement soit différent dans L.A. Noire, plusieurs scénarios d’enquêtes ont été inspirés de faits trouvés dans les archives du Times.

 

I. Un mariage au paradis

 

Cette mission de la Circulation est effectivement inspirée d’une affaire de l’époque. A l’époque, en 1944, M. Jay Dee Chitwood trouvait la mort au bord d’une route. Les inspecteurs en charge de l’incident ont rapidement conclu à un accident suivi de délit de fuite, sans pouvoir retrouver le fuyard. Suite à cette affaire, les politiques locaux ont fait construire de nouveaux trottoirs afin d’améliorer la sécurité des piétons.

Si l’Histoire aurait pu s’arrêter là, elle connut un rebondissement en 1947. En effet, l’homme ayant été tué à l’époque avait une femme, devenue veuve avant de se remarier. L’histoire qu’elle raconta à un ami remettait en cause une histoire d’accident, mais parlait de meurtre. Les échos étant remontés jusqu’aux inspecteurs de la Circulation, cette dernière fut arrêtée et avoua avoir poignardé son mari à deux reprises avec un couteau. En tombant, ce dernier fut renversé par une voiture.

Mais l’autopsie de l’époque révéla qu’aucune blessure au couteau ne fut examiné sur le corps de la victime, mort d’une perforation du poumon lors de l’impact d’une voiture. Relâché, la veuve raconta qu’elle était ivre au moment de raconter ces faits, afin de fâcher son nouveau mari. Et l’affaire fut définitivement classée.

Vous l’aurez compris, dans « Mariage au paradis », l’histoire est similaire. Pensant à un accident de voiture suivi de délit de fuite, Cole Phelps et Stefan Bekowsky découvriront par la suite que la veuve et son amant avaient en réalité poignardé la victime et maquillé tout cela en accident de voiture, en le faisant tomber du trottoir lors du passage d’une voiture. L’autopsie confirmera la mort par des blessures au couteau, couteau retrouvé dans une ruelle proche de la scène de crime. Vous connaissez la fin.

L.A. Noire

 

II. Rouge sang

 

La première enquête dont devra se charger Cole Phelps à son arrivée à la Criminelle, accompagné de Rusty Galloway est elle aussi directement inspirée d’une affaire de l’époque.

Le corps dénudé et piétiné d’une femme, Jeanne French, fut retrouvé en 1947 dans un coin aux amoureux nommé « La Lande ». Alors que le célèbre meurtre du Dahlia Noir s’était déroulé quelques mois auparavant, une inscription marquée au rouge à lèvres figurait sur le corps de la victime : « B.D. », cela pouvant clairement signifier « Black Dahlia », le Dahlia Noir. Le tueur, jamais retrouvé, avait-il fait une nouvelle victime ? Etait-ce plutôt un imitateur ? L’affaire fit la une des journaux, forçant le L.A.P.D. à déployer tous ses moyens.

Plusieurs suspects furent trouvés, dont le mari de la victime ayant toujours clamé son innocence, malgré la pluie de journalistes le décrivant comme violent et indiquant qu’une dispute avait éclaté le soir précédant la mort de Jeanne French. Ce dernier passa au détecteur de mensonges qui l’innocenta. Plusieurs pistes furent abordées, sans résultats et le meurtre finit par être classé.

Dans Rouge-sang, beaucoup d’éléments sont similaires : le corps retrouvé dénudé et piétiné dans le fameux lieu nommé « La Lande », l’inscription au rouge à lèvres en référence au Dahlia Noir, le mari clamant son innocence et la dispute le soir précédant la mort de Céline Henry, la victime dans L.A. Noire. Le dénouement est différent cependant puisque Cole Phelps trouva le meurtrier. Enfin…vous connaissez la suite.

 

III. Le Dahlia Noir

 

Restons dans l’univers des crimes de Los Angeles en 1947 par le plus connu : l’affaire du Dalhia Noir. Le corps d’Elisabeth Short, jeune femme de 22 ans s’étant installé dans la Cité des Anges pour devenir actrice, fut retrouver dans un terrain vague, mutilé, découpé en deux parties au niveau du bassin et vidé de son sang. Une affaire hors du commun pour les enquêteurs de la Criminelle et largement relayé par les journalistes de l’époque, avec le surnom de « Dalhia Noir » attribué à la victime par l’Examiner, l’un des plus gros journaux avec le Times à l’époque. Le meurtrier, lui, n’a jamais été retrouvé de ce qui est la plus grande affaire de meurtre non résolue.

Dans L.A. Noire, Cole Phelps ne travaille pas sur l’affaire Short, ce dernier étant toujours à la Circulation et en parle avec Stefan Bekowsky au début de l’affaire « Une carte très grise ». Le nom de Veronica Lake est d’ailleurs évoqué par Bekowsky. Pour l’histoire, cet homme est un écrivain ayant publié quelques mois seulement avant le meurtre du Dahlia Noir un livre d’enquête sur un meurtre nommé « Le Dahlia Bleu ». Son livre a largement inspiré les journalistes pour attribuer le nom de Dahlia Noir à Elizabeth Short.

Mais par la suite, 6 mois plus tard, Cole intègre la Criminelle, et, en plus de l’affaire « Rouge-sang » évoqué plus haut, notre inspecteur va résoudre plusieurs meurtres étrangement similaires, bien qu’un coupable différent soit trouvé à chaque affaire. Mais cela finira par éclater : les meurtres sont tous liés par un seul et même tueur, qui n’est d’autre que le meurtrier d’Elizabeth Short.

Dans l’affaire « Sous une lune meurtrière », un jeu de piste à travers toute la ville vont conduire Phelps et Galloway à retrouver à chaque fois des preuves que chaque victime a été tué par la même personne. Les premières preuves se situent au Square Pershing, où la carte sociale d’Elisabeth Short est trouvée, comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessus. Tous les meurtres sont liés, il s’agit du Tueur du Dalhia Noir. Contrairement à la réalité, notre enquêteur finira par retrouver ce dernier, et vous connaissez le dénouement.

Bien entendu, presque toutes les affaires scénarisées de L.A. Noire possèdent des éléments venant de faits réels et il serait difficile de les évoquer toutes. Notons également qu’en plus de faits réels, nous pouvons croiser dans le jeu des personnalités de l’époque, comme Mickey Cohen lorsque Phelps est au Mœurs et narcotiques. Tout cela a contribué à bâtir une histoire juste et cohérente sur l’époque où se déroule L.A. Noire.

Ce dossier est à présent terminé, nous espérons que vous l’aurez apprécié. Retrouvez-nous très bientôt pour de nouveaux dossiers à venir sur l’univers de L.A. Noire.

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